25 Juil L’INSatisfaction chronique
Etes-vous une ou un insatisfait(e) chronique ?
Vous vous demandez souvent pourquoi vous avez toujours l’impression que quelque chose manque à votre bonheur ? Pourquoi vous vous comparez sans cesse aux autres ? Pourquoi vous donnez plus que vous ne recevez ? Pourquoi vous vous ennuyez sans cesse et ne tenez pas en place ? Pourquoi vous n’essayez pas de réaliser vos rêves ? Pourquoi vous ne trouvez jamais la bonne personne ? Pourquoi vous voulez toujours la seule chose que vous n’avez pas ? Pourquoi vous ne pouvez pas ‘juste’ vous relaxer ? Pourquoi rien ne vous contente pendant bien longtemps ?
D’après Laurie Ashner et Mitch Meyerson (1997), si ces questionnements vous interpellent régulièrement, vous faites sans doute partie des insatisfait(e)s chroniques.
Si chacun d’entre nous peut avoir tendance à penser que « rien n’est jamais assez », pour certain(e)s ce sentiment est véritablement épuisant et génère une anxiété et une agitation constantes.
Dans “When is Enough, Enough – What you can do if you never feel satisfied”, Laurie Ashner et Mitch Meyerson identifient 11 caractéristiques communes aux insatisfait(e)s chroniques :
- La réussite entraîne davantage de peur que de joie : « Serai-je capable de le refaire ? ».
- Se sentir talentueux(euse) est un sentiment souvent accompagné d’une petite voix demandant « Mais pour qui tu te prends ? »
- Estimer manquer de reconnaissance pour nos efforts et en même temps se sentir mal à l’aise ou sceptique lorsque l’on reçoit des compliments.
- Avoir l’impression d’être à la traîne alors que d’autres, moins talentueux(euse), réussissent dans tous les domaines.
- Penser qu’une réalisation « moyenne » est un échec plutôt qu’une réussite.
- Avoir tendance à reconnaître ses torts davantage que les autres lorsque quelque chose cloche ou ne marche pas.
- Se mettre souvent dans des situations dans lesquelles on doit faire ses preuves.
- Avoir tendance à recréer ses désenchantements passés encore et encore.
- Minimiser ses sentiments dépressifs sur la vie.
- Trouver du réconfort dans les systèmes de soutien externes (argent, sécurité de l’emploi, réseaux sociaux)
- Une addiction « aux aspirations et à la frustration » (Ashner et Meyerson, 1997)
Convaincu(e) que vous faites partie des insatisfait(e)s chroniques ? Prenez un moment pour observer ce que cela évoque en vous de mettre un nom sur vos sentiments. Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ? Que vous dites-vous ? Que ressentez-vous physiquement ? Quelle est votre réaction ?
Si les auteurs reconnaissent qu’il n’est pas facile de se débarrasser d’une insatisfaction chronique, ils n’en démontrent pas moins que cela est possible. Il s’agit selon eux de changer totalement de perspective sur le problème (« cognitive shift »), en commençant par :
- Comprendre qu’il y a une excellente raison pour laquelle vous n’avez pas résolu ce problème par le passé.
- Accepter d’accueillir et de sentir ses émotions et de voir la vérité en face pour pouvoir commencer à se « réparer ».
- Arrêter de faire les mêmes choses quand elles ne marchent démontrablement pas. Questionner ce narratif et vos croyances.
- « Arrêter de vous dire que vous attendez trop de la vie. Il est probable que vous n’en attendiez pas assez » et que vous manquiez de vision.
- Être prêt(e) à confronter le problème et la lutte intérieure à la source de ce sentiment d’insatisfaction chronique.
Vous êtes prêt(e) à explorer la question ? Rendez-vous dans le prochain post pour découvrir les pistes proposées par Ashner et Meyerson pour se débarrasser de cette insatisfaction chronique.
Source : ce post est entièrement basé sur When is Enough, Enough. What you can do if you never feel satisfied, de Laurie Ashner et Mitch Meyerson; publié en 1997 aux éditions Element Books. Lien
Photo: Felicia Buitenwerf sur Unplash